Bauges – Le Margériaz

Les prévisions météo étaient bonnes pour ce samedi : nuageux le matin et de belles éclaircies l’après-midi.

Nous sommes 4 au départ de Parilly et à 7h15 pétantes nous filons sur l’autoroute vers Chambéry. Le jour qui se lève progressivement dévoile des paysages uniformément baignés dans une légère brume. A Chambéry,  c’est net, la brume est légèrement orangée, bizarre…

Nous montons sur le plateau des Bauges, dépassons Aillon-le-Jeune et prenons la direction du domaine de ski du Margériaz. Nous retrouvons Bernard Chanal, notre organisateur du jour, sur le parking de la Place à Baban, à 1330m. La neige est là, et c’est à 9h15 raquettes aux pieds que nous nous enfonçons dans la forêt du Margériaz.

Le sentier des tannes et glacières que nous empruntons  s’élève régulièrement en se tortillant entre les arbres et les rochers enneigés de ce massif karstique ; mieux vaut être prudent et ne pas sortir du sentier, car c’est plein de trous ! Nous sortons de la forêt vers 1600m et débouchons dans les alpages ; le paysage est toujours embrumé de gris orangé. On se croirait dans une vieille photo sépia !

Nous rejoignons le bord des falaises et poursuivons notre ascension progressive vers le point culminant du plateau à 1845m.

Autant nous n’avons vu personne dans la forêt, c’est maintenant des dizaines de skieurs de randonnées qui sillonnent le plateau et nous dépassent dans le chuintement des peaux de phoque. Nous sommes vers le sommet à midi et c’est sous le vent d’un bosquet de pins bordant la falaise que nous pique-niquons. Bernard, monsieur « Chanal plus », nous régale de délicieuse dattes fraiches d’Iran et de savoureux cookies au chocolat préparé par Dominique, son épouse.

Puis nous prenons le chemin du retour, longeant, vent dans le nez, les falaises du Margériaz jusqu’au col de la Verne (1520m), avec toujours cette brume irréelle, que le soleil  que l’on devine au travers ne parvient pas à dissiper. On retrouve la forêt qui nous abrite du vent et une  longue piste à niveau nous ramène tranquillement à notre point de départ. On admire au passage un bel abris sous roche, d’où l’on s’attendrait presque à voir surgir quelques hommes de Neanderthal… Plus loin, nous tentons une excursion en suivant un panneau indiquant « la roche aux fées » mais nous rebroussons rapidement chemin car le sentier est semé d’embuches pour notre second Bernard, seul DV du groupe.

Retour au voitures à 15h30. Nous remercions Bernard pour cette belle ballade et ses douceurs sucrées, et le laissons partir rejoindre sa famille à Bessans.

Nous faisons une halte à la fromagerie d’Aillon-le-Jeune pour nous ravitailler en spécialités fromagères locales, puis direction Chambéry ; le Granier que l’on avait aperçu à l’aller a complètement disparu dans la brume orangée.

Barrière de péage franchie à 17h, ça va être chaud pour être à la maison à 18h !

Ca bouchonne à l’entré de Lyon ; le temps de déposer René et Véronique à Parilly, puis direction Vaux-en-Velin. Bernard est rendu chez lui à 18h, et moi chez moi à 18h35, mais je n’étais pas le seul dehors après 18h, le périphérique était blindé ! Vous avez dit couvre-feu…

Jean