BUGEY – LES BORDS DE L’AIN – DE PONCIN AU PONT DE SERRIERES

DIMANCHE 07 NOVEMBRE 2021

Cette randonnée automnale va présenter plusieurs particularités. Tout d’abord, c’est la dernière sortie officielle du calendrier 2021, et elle avait déjà été proposée en novembre 2020 mais annulée pour cause de deuxième confinement.

Nous sommes donc un bon groupe de personnes motivées pour rejoindre Parilly à 7h30 ce dimanche. Nous nous répartissons dans trois voitures pour nous rendre jusqu’au point de départ de la randonnée, à Poncin, sur les bords de l’Ain, ou d’autres personnes nous rejoindrons sur place.

Nous formerons donc un groupe de quinze personnes que Jean, notre organisateur du jour, convoque autour de lui pour un briefing de début de rando. Voilà bien longtemps que cela ne s’était pas produit, un petit briefing de mise en jambe ! Il faut dire que Jean doit nous présenter trois nouveaux, tous accompagnateurs, Carole, Jean et Guillaume. Nous avons donc trois Jean pour la journée, il faudra, par conséquent, être précis pour les interpeler. Françoise, la tante de Lise s’est également jointe à nous.

Je tiens à préciser que les « nouveaux » randonneurs ont choisi cette sortie car elle n’était pas trop longue, 22 km malgré tout, mais surtout de difficulté technique « facile ». Quand on est nouveau, on n’est jamais trop prudent, cela se comprend !

Jean F. nous présente l’itinéraire, tout à fait champêtre, essentiellement le long de la rivière.

Nous la longeons dès le départ, d’abord en pente douce, jusqu’au village de la Cueille, où flotte une bonne odeur de feu de bois. Impossible de visiter la petite chapelle car elle est fermée et une grosse grille empêche même de s’approcher de sa porte.

Tant pis, on continue sur notre sentier jonché de feuilles mortes. Au fur et à mesure les obstacles se font plus nombreux : troncs en travers, branches à éviter. Jean décide alors d’aller voir plus haut si on ne s’est pas trompé. Il nous appelle, nous indiquant qu’il allait falloir regagner un chemin nettement plus haut et, pour ce faire, traverser une section de bois bien touffu, et surtout bien pentu.

Comme il n’y a pas d’autres solutions, on se lance. Les obstacles sont très variés et nombreux. Le sol, pour commencer, est glissant et terreux et nos chaussures n’y adhèrent pas du tout. Les feuilles accumulées sont bien humides ce qui accentuent l’effet patinoire. Les arbres enchevêtrés ont une double fonction : ce sont des obstacles qu’il faut franchir, mais ils servent également de béquilles, pour s’appuyer, s’accouder, se hisser, se propulser d’un point à un autre. Certains troncs supportent le poids d’une personne, mais décident de céder pour la personne suivante ! Le plus technique reste le franchissement de grosses branches au sol, nous obligeant à faire de belles enjambées, tout en baissant la tête bien bas pour éviter d’autres troncs et branchages entremêlés. Fort heureusement, ceux-ci sont couverts d’une épaisse couche de mousse moelleuse, bien verte, paraît-il, qui rendent la rencontre avec nos fronts presque confortable !

On progresse doucement, en se tortillant, en se faufilant dans cette jungle moussue. En fait, c’est plutôt ludique !

On finit par atterrir sur un chemin relativement plat et on se dirige en direction du Paradis (il faut dire qu’on l’a bien gagné) !

Après tous ces efforts, on a bien mérité un piquenique au soleil au bord du chemin. Il est un peu tôt, tout juste midi, et on n’a parcouru qu’un tiers du chemin, mais l’endroit est joli, avec une belle vue sur l’Ain et la base nautique de Chambod située sur une petite île du même nom, sous un beau ciel bleu.

Apéritif offert par Michel T. puis, chariot de desserts proposé par Lise, Hélène, Colette. Café, thé, bref, c’est la séance réconfort après les gros efforts…

On repart sans tarder car il reste du chemin à parcourir ! On a du mal à trouver le bon sentier, on hésite, on se perd un peu, on tournicote, mais on le trouve, le chemin qui mène au Pont de Serrières qui enjambe l’Ain. Avant lui, un gros pont autoroutier, nettement moins bucolique, se fait entendre longtemps à l’avance.

Avant de traverser notre pont, Jean veut nous faire découvrir une petite curiosité annoncée sur sa carte.

Au niveau du pont, une petite rivière, la Noire Fontaine, se jette dans l’Ain. On emprunte le chemin qui la longe pour voir ce qu’il y a au bout.

Il est très agréable ce petit sentier. On pense qu’il serait fort plaisant par une journée caniculaire, car l’ombre des arbres y est généreuse, et le bruit de l’eau tapageuse serait rafraîchissant.

On traverse une passerelle et on attend la curiosité qui se fait désirer.

Enfin la voilà, il s’agit de la résurgence de cette rivière, qui provient de la falaise. Ce point qui forme un puits d’eau profonde s’appelle « la source bleue ».

Il valait bien le petit détour.

Il n’empêche qu’il il ne faut plus traîner car il reste de la distance à parcourir. On franchit le pont, et on prend la petite route le long de l’Ain, dans le sens inverse.

Jean avait prévu d’emprunter un chemin plus haut, mais la nuit tombe tôt désormais, alors, on fait au plus court. Du reste, nous explique Véronique L., qui habite le coin, de là-haut on n’aurait pas eu une belle vue sur la rivière, alors qu’en prenant la route, on ne la quitte pas des yeux.

On passe près de la base nautique de Chambod, aperçue au piquenique, puis on revient à Poncin pour retrouver nos voitures vers 17h.

Véronique L. propose d’offrir un verre à tous ceux qui le souhaitent, et seule une voiture regagne Lyon avec les plus pressés.

Très belle randonnée, Jean, et pleine d’imprévus sympathiques.

Mais pour les nouveaux, d’abord, bravo ! Car guider dans ces conditions requiert une certaine adaptabilité et beaucoup de sang-froid pour ne pas s’affoler.

J’espère que cet épisode dans les bois ne les aura pas effarouchés et qu’ils reviendront, tous, avec la certitude que cette fois-là, ça sera plus facile !!!

Merci à tous pour votre accompagnement, votre bonne humeur, et toutes les douceurs gourmandes !

Jocelyne BRIGGS.