BUGEY – NIVOLLET – L’ABERGEMENT DE VAREY

On a plus que jamais besoin d’air frais dans notre vie masquée, alors dix d’entre nous sont d’accord pour suivre Bernard dans le Bugey par ce beau dimanche d’automne aux températures bien douces.

On part à trois voitures à 7h15 de Parilly.

Déjà, dès le départ, Bernard rate la sortie de Parilly car il ne s’y est pas rendu depuis longtemps et les travaux dans le secteur ont complètement modifié la configuration autour de la station de métro. On rattrape vite l’affaire, et, ni vu ni connu, on arrive à l’heure quand même.

Bernard met son GPS pour nous guider jusqu’à Nivollet, mais il s’avère qu’il y a deux Nivollet (Nivollet « tout court » et Nivollet-Mongriffon, suite à un regroupement de communes, je crois. La voiture d’Hélène ne se trompe pas, elle, et arrive en premier… Nous, par contre, on tournicote pas mal avant d’arriver.

Dès le départ, on rencontre des fougères, ce qui rappelle à six d’entre nous notre joli périple en Bretagne, encore bien frais dans nos esprits. D’ailleurs, on trouvera également beaucoup de houx, si familier le long de nos sentiers côtiers. Autre similitude avec notre séjour breton, les montées et descentes qui vont s’enchaîner toute la journée, donnant à notre petite balade un caractère somme toute assez sportif ! Derniers points de comparaison, le soleil ardent, la chaleur d’après-midi et le ciel bleu. Mais il manquera la mer, son fond sonore, son odeur iodée, sa couleur bleu turquoise.

A la place, nous trouverons beaucoup de châtaignes, dont certains d’entre nous feront une belle provision. On récolte également quelques noix qui sont dégustées sur place.

On passe devant la Ferme de la Montagne, où des panneaux indiquent des troupeaux de moutons avec des patous pour les garder, dont il va falloir se méfier. Les tours du château de L’Abergement de Varey se devinent en contrebas dans la vallée ; on s’en approchera dans l’après-midi. On marche essentiellement dans la forêt, mais de temps à autres de jolies clairières nous offrent une perspective dégagée, dans lesquelles de longues ombres jouant avec le soleil émerveillent Marie-Christine à mes côtés.

Elle me décrit également les couleurs d’automne qui sont bien sûr au rendez-vous, dans les tons de jaune, marron, orangé, le tout rehaussé par le vert du feuillage encore vivant et du bleu du ciel au-dessus de la forêt.

Comme on va trop vite, Bernard et Jean nous concoctent une rallonge à travers bois. Après un virage en épingle à cheveux, le chemin se rétrécit fâcheusement et on doit incliner ou baisser la tête pour éviter des branches dans les yeux, et enjamber de nombreux troncs d’arbres, voluptueusement affalés en travers du chemin. Il faut dire que ceux qui ont fait la rando en Chartreuse deux semaines auparavant ont acquis une sacrée technique pour franchir les troncs couchés !!!

Au final, la rallonge de l’itinéraire s’avérera être, je cite : « une extension mal maîtrisée ! », ce qui fait qu’on se retrouve près d’un champ où Bernard avait prévu de déjeuner de toute façon.

Non loin de là, un tracteur a épandu du fumier, mais nous sommes suffisamment loin pour ne pas être incommodés par l’odeur !

On piquenique en plein soleil, on déguste les chips bio d’Hélène S. et après le repas, on se régale du gâteau aux pommes d’Hélène L. ainsi que de celui à l’orange de Marie-Christine, complété de quelques tablettes de chocolat gourmandes.

Pour digérer tout cela, une petite sieste s’impose. Le silence est profond, perturbé uniquement par la chute d’une feuille d’arbre ou d’une châtaigne, ou encore du chant d’un oiseau que je trouve particulièrement puissant en cette saison… Mais, tout aussi puissant et moins mélodieux que ce chant d’oiseau, c’est le ronflement de Bernard qui nous réveille et nous rappelle qu’il va falloir se mettre en mouvement sans tarder, car la rallonge du matin a nettement augmenté le nombre de kilomètres !

Le retour sera plutôt montant, et le soleil va nous accompagner tout l’après-midi.

Nous traversons le petit village de Dalivoy, puis celui de l’Abergement de Varey, avec son petit château aux trois tours. Un âne nous salue au passage, Véronique L. admire les vieilles maisons en pierre bien jolies…

On retrouve nos voitures à Nivollet peu avant 16h30, après avoir parcouru environ 21 km et gravi 700m de dénivelé !

On fait une halte dans la jolie petite ville d’Ambronay pour boire un verre, mais une voiture se trompe de chemin et ne nous rejoindra pas.

Le retour sur Lyon se fera sans encombre et nous rentrerons vers 19h.

Merci Bernard pour cette jolie sortie d’automne, pleine de couleurs, et de douceur tant climatique que gustative. Et merci, donc, à nos pâtissières !

Belle semaine à tous.

Jocelyne Briggs