Bugey – Hotonnes
Reportage
SORTIE RAQUETTES (SANS RAQUETTES MAIS AVEC NEIGE !) DAND LE BUGEY
Il fait très doux ce matin du 7 janvier quand on se retrouve sur le parking de Parilly. On est sceptique quant à la neige qu’on va trouver, bien que les Webcams des plans d’Hotonnes montrent une belle épaisseur dans le secteur proche où nous devons nous rendre.
On verra… En tout cas, on part à onze plus Lyrics (le chien-guide de Pierre-Marie], donc à trois voitures.
La neige qui était présente dans les champs après Brenod a totalement disparu lorsqu’on arrive à Hotonnes vers 9h00. L’optimisme baisse d’un cran…
Jean réfléchit… longuement… On hésite tous, mais finalement on se dit que les raquettes, bien qu’elles aient, elles aussi, besoin de prendre l’air en ce début de saison, seront mieux bien au chaud dans le coffre des voitures et ce faisant épargneront nos dos et nos épaules…
On commence à s’élever doucement sur la piste, totalement dépourvue de neige. Le temps est triste et maussade, mais il ne pleut pas.
Et puis, petit à petit, la neige pointe le bout de son nez, tout blanc, pour le plus grand bonheur de Lyrics qui va passer sa journée à se rouler dedans, à gambader, bref à s’éclater. Pour nous, ce n’est pas la même chose. Du tout… on se traîne, on s’enfonce jusqu’aux genoux, on s’enlise, on peine, on avance doucement, lentement, péniblement … Aïe, aïe, aïe, elles sont où, les raquettes, gémit-on intérieurement…
Bon, d’accord, c’était une sortie de décrassage, avait écrit Jean, alors, on fait travailler les muscles des jambes, en serrant les dents.
Même mes chaussures étanches finissent par prendre l’eau.
Comme on est courageux, mais pas téméraires, on rebrousse chemin, et Jean a l’idée d’essayer un autre chemin, pour voir s’il serait par hasard mieux exposé au soleil, donc moins enneigé…
Peine perdue, c’est la même galère, de neige molle, lourde, trempée… On décide donc de rebrousser chemin (bis repetita…).
A ce moment-là, on repère une maison avec un hangar sous lequel on va pouvoir s’abriter. Certes, il ne pleut pas, mais le vent s’est levé. On se faufile entre tracteurs et autres engins agricoles, chacun se trouve un petit coin pour manger assis, soit sur une palette, soit sur une roue de tracteur. Il n’est que 11h45 mais la montée dans la neige nous a mis en appétit, malgré tout.
Je pense qu’au point de vue panorama, nous avons sûrement connu cadre de pique-nique plus idyllique !!!
On décide de shunter la sieste, car on s’est bien refroidi, et les tracteurs ne sont guère confortables… Après étude approfondie de la carte, et pour ne pas revenir bêtement sur nos pas, Jean suggère de faire une boucle, et nous partons hors-piste à la boussole dans la forêt, toujours dans la neige. Marie qui m’accompagne me décrit les hêtres qui nous entourent. Elle pense que les troncs de ces beaux arbres tout gris diffusent une petite chaleur autour d’eux, car elle constate qu’à la base de chacun d’entre eux, il y a un cercle, assez important, totalement dépourvu de neige, comme si ces troncs avaient fait fondre cette neige, peut-être pour mieux respirer ?
Nous finissons par rejoindre la route qui mène à Hotonnes, environ 2 km plus bas. Mais nous enquillons le chemin qui part en face, dans l’idée de faire une boucle et de ne pas rentrer par la route. Il ne faudrait quand même pas qu’on rentre à Lyon avant 15h !
On marche, tantôt en montant tantôt en descendant, sur de grandes zones ouvertes, sans grand points de repère, dans la direction opposée . On n’arrive pas à trouver de chemin qui nous ramènerait au village, alors on continue encore, pour finir dans des pâtures, p… de chemins de remembrement !
Finalement on trouve un chasseur au bord d’un étang, à qui on demande notre chemin. On n’est pas particulièrement bien reçu car on est semble-t-il sur sa propriété, et on n’a rien à faire là ! Et il nous le fait bien comprendre !!!
Finalement, nous retrouvons le chemin que nous avions emprunté et rebroussons chemin (ter repetita…) et vers la route que nous devons bien prendre, à contre-coeur.
Jean n’est pas ravi de cette journée qu’il considère, je le sens bien, comme un « fiasco ».
Pas moi ! Si on résume les points positifs, je dirai que :
1. On a quand même fait 600m de dénivelé (positif, justement). C’est Michel qui me l’a dit dans la voiture, car là, je n’aurais pas osé me fier uniquement à mon altimètre ventral !!!
2. On a marché cinq heures bien tassées et c’était ce qui était prévu sur la fiche technique.
3. On a pris l’air et même le vent.
4. Et surtout, Lyrics s’en est donné à cœur joie ; c’était son premier véritable contact en liberté dans la neige!
Alors, ce n’était pas si mal, Jean. J’ai lu quelque part, récemment, que quand on n’avait pas ce qu’on aimait, eh bien, il fallait apprendre à aimer ce qu’on avait ! Je trouve que là, cette phrase ne s’adapte pas mal du tout.
Pour ma part, j’ai bien aimé ma journée…. Sans pluie, en plus !
Merci en tout cas d’avoir été le premier de l’année à la mener, et à bientôt tout le monde !
Et merci à Françoise pour son gâteau / clafouti, et à tout le monde pour les petites douceurs de chocolat et autres gourmandises partagées sous notre fabuleux hangar !
Joce B.
Description
7 janvier 2018
Les inscriptions à cette randonnée sont fermées.