Chartreuse – Boucle des 3 cols

DIMANCHE 14 FEVRIER

CIRCUIT DES TROIS COLS EN CHARTREUSE

C’est à 7h15 que le rendez-vous est donné à Parilly, ce dimanche 14 février pour aller faire le tour des trois Cols en Chartreuse. Et c’est Denis qui nous a concocté cet itinéraire, un peu pêchu, mais pas trop long, car il faut être rentré à Lyon à 18h, couvre-feu oblige…

Nous partons à cinq de Lyon car les autres nous rejoindrons sur place. Nous serons quinze en tout, dont 4 DVs.

Ce n’est pas la première fois que nous faisons une boucle près du monastère de la Grande Chartreuse, en raquettes ou à pied.

Deux singularités marquent notre arrivée là-bas : tout d’abord nous ne faisons pas notre pause traditionnelle sur une aire d’autoroute pour permettre à Jean de prendre son petit déjeuner, et pourtant, c’est lui qui conduit ! Et, deuxième chose, encore plus rare, dépendante un peu de la première, nous arrivons en avance sur le parking de la Correrie ! A 8h43 précises ! Les premiers, en plus.

La voiture d’Annecy nous rejoint, puis celle de Pascale. Philippe, Sylvie et Caroline, une amie à eux, nous font la surprise de se joindre à nous, car désormais ils habitent tout près ! Et Denis arrive enfin, bon dernier.

En les attendant, car, je rappelle que nous sommes les premiers, les passagers de ma voiture admire le soleil qui forme une boule toute ronde, nimbant le ciel d’une belle lumière matinale. Ça promet pour la journée, et ça ne fait que commencer !

On ne tarde pas à partir, tout d’abord par la route qui comporte de belles plaques de glace qu’il faut négocier avec prudence. Nous montons doucement jusqu’au monastère. Il a été construit en 1874. Denis m’explique qu’autrefois il avait été bâti un peu plus haut dans la vallée, mais une avalanche l’avait totalement détruit. Il s’avère en fait qu’il s’agissait d’un effondrement rocheux ayant provoqué cette avalanche. Puis nous quittons le monastère en prenant un chemin sur la gauche qui s’enfonce tout de suite dans la forêt, avec une pente plus soutenue. La forêt est somptueuse. Les arbres sont recouverts de neige, certains d’une épaisse couche, d’autres ont conservé une fine dentelle de givre. On se croirait à Noël, pour la Saint-Valentin !!!

Nous devons ce magnifique spectacle aux conditions météorologiques de ces deux derniers jours ; vendredi dernier, il a bien neigé, saupoudrant la forêt d’un joli manteau, et samedi une chape de brouillard épais s’est abattue sur la région, empêchant la neige de fondre. Ainsi, les branches des arbres sont restées intactes, conservant pour nous leurs décorations scintillantes, comme suspendues dans l’espace et dans le temps…

Nous atteignons bientôt l’Habert de Billon, où une clairière lumineuse se dégage devant nous.

Nous pourrions aller droit devant vers la prairie de la Folie, mais nous choisissons de tourner à gauche vers le Col des Aliénés ! Non, je me trompe, c’est le Col de l’Aliénard !

Arrivés là-haut, nous gravissons encore une petite crête pour avoir une belle vue sur la Grande Sure et les montagnes environnantes, mais nous redescendons bien vite quelques mètres pour nous mettre à l’abri du vent et pique-niquer au soleil ! Quel luxe par ce froid mordant !

Francis a préparé une belle banquette pour lui, Laura et moi-même !

On ne tarde pas trop, mais cette fois, on mange assis !

Le charriot de dessert ne se fait pas attendre en fin de repas, en plus des gâteaux et chocolats divers, nous dégustons deux spécialités : le gâteau à la châtaigne de Laura et les « Energy Balls » de Colette.

(Colette nous a fait tellement de gâteau divers et variés au fil des années, qu’elle a épuisé le stock de ce qui était disponible dans les recettes françaises, c’est pourquoi elle a été obligée d’aller puiser chez nos voisins anglais ! Bizarre qu’elle ait attendu la mise en place du Brexit pour faire cela !!!)

On repart en direction du Col du Tracol – trop cool -, et enchaînons sur celui de la Ruchère. Puis nous retournons au niveau de la prairie de la Folie, que nous avions dédaignée ce matin. Le ciel est toujours aussi bleu, et nous alternons les passages abrités en forêt, avec les zones plus dégagées, mais très ventées, dans des clairières. Les piquets qui bornent le chemin sont surmontés d’une boule de neige qui les font ressembler, de loin, à des bonhommes que Jocelyne v. trouve charmants.

Nous terminons la boucle en repassant à l’Habert de Billon à partir duquel nous filons sur le chemin puis la route, car il ne s’agit pas de rentrer trop tard !

Et nous regagnons l’autoroute sur laquelle quelques ralentissements nous freinent un peu, mais rien de sérieux. Nous arrivons à bon port presqu’à l’heure.

Merci Denis pour nous avoir fait redécouvrir les environs du monastère sous la neige et un grand ciel bleu. Ce fut une journée magnifique et bien tonique aussi, avec nos 815 mètres de dénivelés !

Merci à tous pour votre capacité à nous faire partager votre émerveillement, ainsi nous savourons ces paysages d’hiver par procuration.

Très belle semaine à tous, en attendant le redoux.

Jocelyne Briggs