Grand Parc Miribel-Jonage

C’est Michel qui nous propose cette balade à plat pour changer un peu entre les sorties raquettes en montagne, pour ceux et celles qui ont envie de bouger quand même.

Après quelques relances pour motiver ses troupes, Michel parvient quand même à rallier 13 personnes en tout !

Le premier rendez-vous a lieu sur le quai du tram T3 à La Part-Dieu, puis tout au long du trajet le tram récupère des membres du groupe. Après un autre regroupement à Décines Grand Large, on retrouve quatre autres personnes sur un parking non loin de là, et le groupe est au complet à part Bernard qui a loupé son bus.

On entame notre boucle dans un froid glacial par -3°, mais en bougeant rapidement on se réchauffe car le soleil est généreux aujourd’hui.

Nous passons par de nombreux lieux-dits dont je ne saurais vous dire le nom, mais ce qu’il y a de sûr c’est que nous longeons le canal de Jonage fort longtemps, le Vieux Rhône également, et que la rando est vraiment aquatique car il y a de l’eau partout. Même sous nos pieds, d’ailleurs, car la boue est copieuse elle aussi. Par endroit le chemin est très large permettant une déambulation très confortable, à d’autres, nous glissons sur la terre glaise et devons-nous mettre en file indienne. Il n’est pas rare d’avoir de l’eau de chaque côté, soit le canal, soit des lacs sur lesquels nagent des canards et d’autres oiseaux d’eau. Dans le ciel aussi les oiseaux s’en donnent à cœur joie, ils saluent le soleil qu’ils n’ont pas vu depuis longtemps, eux non plus !

On déjeune, face à l’eau, bien sûr, tous gentiment alignés sur un banc baigné de soleil. Chacun mange son piquenique, entre salades et soupe chaude selon l’énergie dédiée à sa préparation. Le chariot de dessert est somptueux, Colette, Jocelyne R. et Anaïs, ont toutes les trois fait des gâteaux, tous sans gluten, pour permettre à Anaïs de se régaler avec nous.

L’estomac lesté, nous repartons pour terminer notre boucle, laquelle nous fait passer devant de jolis belvédères, et devant une table, non pas d’orientation, mais de géologie, présentant les différentes aires jusqu’à la nôtre l’anthropocène.

Puis on passe sur un pont flottant qui tangue agréablement, et sur un second.

On revient au parking pour laisser les derniers arrivés et nous reprenons le Tram en direction de La Part-Dieu.

Très belle journée ensoleillée, et bien tonique avec ses 17 kms. Même si le dénivelé n’y était pas, l’énergie et la bonne humeur, sans parler des douceurs partagées, étaient au rendez-vous.

EPILOGUE.

Avant de vous quitter, je dois vous relater la traversée de la Gare La Part-Dieu, qui nous a beaucoup fait rire et vaut son pesant d’or !

Nous étions donc quatre, Anaïs, Jocelyne R. Marie-Rose et moi. Anaïs était en tête, seule, déterminée à faire une démonstration de l’usage de la bande podotactile avec sa canne. Pour les non-initiés, la bande podotactile est une double ligne marquée au sol, perceptible avec le pied ou à la canne, permettant à une personne déficiente visuelle de cheminer à travers un espace ouvert. La Gare de La Part-Dieu est pourvue d’une telle bande, qui bizarrement attirent de très nombreuses personnes, bien voyantes, elles, pour stationner, consulter leur téléphone, papoter, se reposer, poser leurs valises, ou que sais-je encore. Et voilà notre Anaïs qui se met à foncer droit devant elle, la canne coincée entre les deux lignes de la bande. Et les gens complètement affolés qui se mettent à détaler comme une volée de moineaux, partant dans tous les sens. Ceux qui regardaient leur portable sont propulsés vers l’extérieur, ceux qui lisaient sont éjectés sans façon, tout le monde s’écarte, tout le monde se sauve, tout le monde fait place nette à Anaïs qui n’a nullement l’intention de ralentir, et encore moins de faire un pas de côté. Jocelyne R. est médusée et s’amuse follement.

On arrive côté vivier-Merle sans encombre, après une traversée de gare au pas de course !

Voilà pour aujourd’hui.

Merci, Michel, de nous avoir proposé ce petit bol d’oxygène non loin de Lyon.

Jocelyne BRIGGS