LES ECRINS – WEEK-END DANS LE VALBONNAIS

Reportage

TROIS JOURS EN VALBONNAIS : DU 19 AU21 JUILLET 2019.

Nous partons à deux voitures de Lyon, une de trois personnes et une de quatre, bien chargées car nous serons en gestion libre. C’est Catherine et Denis qui nous proposent ce week-end de trois jours au cœur du Valbonnais.
Nous serons donc neuf en tout, dont deux DVs, Guy et moi-même et un nouvel adhérent, José, ami de Marie, qui vient tester cette étrange association !

Nous sommes bien à l’heure sur le parking de Parilly à 6h45, Mais aux abords de Grenoble, le trafic se densifie. Il y a des embouteillages aggravés par des travaux. Il est vrai qu’on n’est pas samedi, mais un jour de semaine ! On roule au pas, puis on ne roule plus du tout.
Je passe un message à Catherine pour l’informer de notre retard, mais elle ne pourra pas le consulter car il n’y aura pas de réseau là où elle et Denis se trouvent. Nous prenons, pour suivre les conseils de José, une jolie petite route qui évite les gros bourgs.
Peu de temps avant d’atteindre notre destination, nous croisons la voiture de Denis et Catherine qui quitte le village de VALSENESTRE. J’en déduis qu’ils n’ont pas eu notre message ou pas pu le lire, et qu’ils reviennent dans la direction de Grenoble pour consulter leur messagerie et voir ce qui se passe. Bonne déduction, c’est ce qu’ils ont fait.
Enfin, on arrive au village à 11h. Nous nous dépêchons de transférer les vivres fragiles dans le réfrigérateur du gîte afin de partir au plus vite.

Le village de VALSENESTRE est magnifique, habité seulement à la belle saison. Il est très encaissé, tout entouré de montagnes aux pentes très raides, sur lesquelles on voit poindre quelques névés au milieu des rochers. Il y a des fleurs partout et de jolis jardinets coquets bien entretenus !

On part à 11h15, c’est-à-dire qu’on va gravir nos 1100m sous la grosse chaleur. Tout d’abord, le chemin est encadré par les versants des montagnes très resserrés, et Catherine trouve cette vallée étroite, un peu oppressante. On s’élève rapidement car le sentier est raide avec de grosses marches. Bien vite, la vallée s’ouvre et le paysage s’élargit. On longe le ruisseau de la Fayolle que l’on traverse sur un petit pont. Puis le chemin s’aplanit pour repartir de plus belle ensuite. On passe la cabane de Combe Guyon, du nom du vallon. Je commence à souffler sérieusement et j’ai très mal aux mollets, alors il me faut ralentir car je ne peux plus suivre le groupe. J’arrive au pique-nique à 15h15 lamentablement ! On traverse le déversoir du lac Labarre, sur les berges duquel le groupe s’est installé pour gloutonner leur pique-nique car ils meurent de faim, tous, vu l’heure avancée ! Cath admire les touffes d’œillets roses et bleus ainsi que les jolies linaigrettes duveteuses.

On repart vers 16h15. A la redescente, Betty remarque des câbles sur un genre de vire, qu’elle n’avait pas repérés à la montée. On conclut qu’ils ont certainement été installés dans la journée ! Le chemin est très raide et plein d’embûches. Par deux fois, je glisse sur des cailloux vicieux qui roulent sous mes pieds, et je tombe lourdement. La première fois, j’essaie, en vain, d’entraîner la pauvre Joce V. dans ma chute, mais elle résiste courageusement !

On arrive au gîte après 19h, et nous nous jetons soit sur des bières, soit sur du sirop d’épicéa fabriqué par Marie, car nous sommes totalement déshydratés…
Puis certains se douchent pendant que d’autres préparent les mets du dîner, un vrai festin avec des préparations maison ! Sur les deux soirs, tout le monde rivalisera d’originalité pour proposer et faire déguster ses spécialités ! Impossible d’énumérer toutes les bonnes choses présentées sur la table, je risquerais d’en oublier et de contrarier quelqu’un.
Au grand désespoir de Joce V., nous mangeons àl’intérieur.
Comme certains n’ont pas encore assez marché, ils vont faire l’ultra-tour des quatre fontaines du village, pendant que d’autres filent directement dans le dortoir.
Le gîte est confortable avec une grande salle en bas pour manger et un dortoir en haut.
Nous sommes dans une zone sans réseau du tout, ce qui nous permet de nous déconnecter totalement…

SAMEDI 20 JUILLET
Mon téléphone sonne à 6h parce que j’ai fait une mauvaise manipulation la veille, et je réveille tout le monde, si bien qu’on déjeune à 7h du matin. On part du village à 8h précises, d’abord sur une grande piste à l’ombre,  jusqu’au portail qui permet d’accéder au Parc Naturel des Ecrins.
Le sentier est un peu plus raide ensuite, mais moins caillouteux que la veille. On fait une belle pause vers 11h. Quelques étirements, quelques douceurs sucrées agrémentées de granules d’arnica me redonnent un coup de fouet et on repart.

Un petit passage caillouteux, puis on attaque la dernière partie sur un sentier très raide qui se faufile en lacets sur une sorte de croupe. Cath me décrit le décor : la roche est constituée d’ardoises qui s’effritent en fines lamelles, on dirait des millefeuilles placés verticalement, mais au chocolat noir ou parfois au lait. Je les touche pour me rendre compte de leur friabilité, et je constate que ces millefeuilles géants ne contiennent pas beaucoup de crème ! Au fur et à mesure que l’on s’élève, la pente paraît vraiment vertigineuse et impressionnante. Denis l’évalue à 40 degrés ! Quand même ! Pas étonnant que ça tire dans les mollets ! Après un petit couloir, on débouche sur le Col de la Muzelle à 2625m, très venté. Alors, il nous faut redescendre de quelques mètres pour nous abriter pour le pique-nique. Il est 12h40. Le terrain chaotique n’étant pas très hospitalier, nous ne ferons pas la sieste à cet endroit. Pendant le repas, une bande de vautours nous survole. Marie en compte 12. J’essaie de trouver quelqu’un qui les trouve beaux, mais il n’y a rien à faire, les vautours sont des rapaces irrémédiablement laids… Nous redescendons la section vertigineuse rapidement puis regagnons l’endroit où nous avons fait la pause du matin pour une sieste confortable.

Puis, on attaque la descente.
Betty, médecin de son état, donne quelques consultations gratuites à des gens qui montent et qui sont avides de conseils divers et variés. Nous croisons pas mal de gens, dont certains très chargés, qui vont au-delà du Col, jusqu’au Refuge de la Muzelle, en contre-bas de l’autre côté. Certains semblent exténués, et il se fait tard, sans parler de la chaleur accablante de fin d’après-midi, pour parcourir une telle distance. Denis se fait du souci pour eux…
On passe devant la fontaine pour se rafraîchir, Cath plus audacieuse s’y trempe totalement, et bien vite on retrouve la piste et plus vite encore le gîte et les bières, peu après 17h30.

De nouveau on présente les spécialités, dehors cette fois-ci, avec un apéritif gargantuesque ! Les talents culinaires de chacun sont très appréciés, comme la veille. Nos voisins essaient de nous inviter à partager leur soirée et nos desserts.
Quelques gouttes de pluie audacieuses nous forcent à rentrer à l’intérieur pour terminer le repas !
Puis on va se coucher car nous avons quand même monté 1300m de dénivelé !

DIMANCHE 21 JUILLET
Après le petit déjeuner, tout le monde s’active dans tous les sens pour ranger, trier, nettoyer le gîte et rendre les lieux bien propres. Nous, avec Guy, on est installé sur des chaises sur la terrasse devant le gîte, et on les «regarde», impuissants, s’affairer frénétiquement. Nous ne pouvons que les encourager mentalement, quelle frustration.…

Après avoir chargé les voitures, on est tout fier de partir avec presqu’une demi-heure d’avance par rapport à l’heure fixée. Nous avons une douzaine de kilomètres à parcourir pour rejoindre le parking au hameau du Villard proche de Gragnolet, d’où nous partirons pour notre randonnée de la journée. Mais là, Cath s’aperçoit qu’elle a oublié son sac à dos au gîte, et Marie ses chaussures !!!  Elles filent donc les chercher pendant que nous autres attendons sagement près de la fontaine. Près de cette fontaine, justement, il y a des pots de fleurs qui forment un petit bonhomme, avec de la végétation pour simuler les cheveux, des cordes pour les bras et  jambes.  Joce V. et Betty trouvent cette décoration charmante et originale, au cœur du village tout aussi joli.

On part à 10h. Le chemin est magnifique et très roulant, comme on dit à HCE. C’est très reposant pour les pieds, surtout comparé au chemin du vendredi. Néanmoins, ça monte raide et en lacets serrés. Les arbres qui composent cette forêt sont essentiellement des hêtres, anciens pour la plupart et magnifiques, qui donnent un sous-bois plus aéré que les conifères. Nous poursuivons sur un chemin en balcon très étroit, entourés de fleurs multicolores et odorantes. Je découvre le gaillet qui sent un peu le miel.
Sur la partie terminale, José, débutant en accompagnement, me guide avec dextérité, et accélère le pas sur la fin, ce qui me fait travailler mon souffle ! Il m’indique le chant du pouillot véloce, qui, j’en suis sûre, donne son maximum pour m’encourager.

Nous arrivons au Col d’Hurtières à 1825m. Nous trouvons un bouquet d’arbres pour pique-niquer à l’ombre. Après le repas, Marie va voir l’entrée du tunnel qui marque le début du sentier «des mines», interdit, car des rochers se sont effondrés et menacent de s’écraser sur le premier randonneur imprudent qui passerait là. Ça ne lui donne pas vraiment envie !
On redescend par le même sentier raide jusqu’à une bifurcation où nous changeons de sentier, un peu moins raide, nous faisant découvrir un autre coin de la forêt bien dense, où par moments il fait presque noir !
On arrive au parking à 17h15. Certains profitent du bassin et de la fontaine pour se rafraîchir et se débarbouiller avant de reprendre leurs véhicules.

On se sépare après trois jours bien remplis, sous un soleil radieux, des paysages splendides et fleuris, des montagnes spectaculaires. Mais, au fait, était-on en Oisans ou bien dans les Ecrins ???
Peu importe, me direz-vous puisque c’était magique !

Merci Cath et Denis pour cette initiative de proposer trois jours d’immersion dans cette zone sans réseau et pour nous avoir fait découvrir ce joli gîte associatif dont les gestionnaires étaient charmants.
Re-proposerez-vous, l’an prochain, un petit week-end pour notre petite association ?

Merci à tout le monde pour les échanges enrichissants, les repas partagés, l’organisation sans failles.
Et bravo à José pour son premier week-end GTA !  Il n’a pas eu peur de se lancer directement dans un accompagnement délicat et soutenu ! Sois le bienvenu parmi nous.

Jocelyne BRIGGS

Description

19 juillet 2019 au 21 juillet 2019

Les inscriptions à cette randonnée sont fermées.

Heure de départ et lieu du rendez-vous de la randonnée

Départ de Vénissieux vendredi 19 juillet 2019 à 06h45, Place Jules Grand Clément (métro ligne D – station Parilly)

Rendez-vous à 09h15 à Valsenestre, sur le parking situé à l’entrée du village.

Activité

Nous vous proposons trois jours de dépaysement au cœur des Ecrins, à la découverte de la vallée sauvage de Valsenestre.

Randonnées à la journée :

J1 : Lac Labarre (2393 m) – Col de Roméïou (2439 m).

Dépose de nos affaires pour le week-end sur notre lieu d’hébergement.

Départ de Valsenestre (1290 m) sac au dos, direction ouest. Nous remontons le flanc sud de la vallée. Quelques petits passages escarpés nous permettant de pénétrer dans le vallon du ruisseau de la Fayolle. Le sentier domine le ruisseau, puis le traverse par un petit pont de bois. Une bonne remontée sur l’autre versant suivie d’une traversée à flanc nous mènera à proximité de la cabane de Combe Guyon (1964 m). Après un large replat herbeux, le sentier repart sur la droite pour contourner une barre rocheuse. Les moutons ont zébré la montagne de multiples traces, à nous de trouver le meilleur chemin pour atteindre le lac Labarre niché dans un petit cirque de verdure. C’est le domaine des marmottes. Selon la météo, la forme et la motivation, nous pourrons continuer jusqu’au col de la Roméïou (2439 m) voire même jusqu’à la Tête des Chétives (2644 m). Pique-nique au sommet ou au lac et descente par le même itinéraire.

Retour à Valsenestre (1290 m) où nous attend la maison « les Marmottes », notre gîte pour les deux soirées et nuitées.

J2 : Col de la Muzelle (2613 m).

Après l’échauffement de la veille, les choses sérieuses commencent. Départ à pied et de bonne heure de la maison. Un large chemin ombragé remonte plein est en suivant le torrent du Béranger. A la sortie de la forêt nous prendrons direction plein nord pour remonter le long vallon qui mène au col de la Muzelle. Vers 2400 m la pente se redresse et la pelouse laisse place à un impressionnant raidillon schisteux. Heureusement le petit sentier est bien marqué et nous mènera sans encombre au col de la Muzelle. Le souffle se fait court, est-ce la pente ou le panorama minéral ? Peut-être un peu les deux. La Muzelle nous domine et là-bas tout au fond du vallon verdoyant brille le lac du même nom. Pique-nique au col et descente par le même itinéraire. Restera-t-il des bières fraîches à la fontaine du berger ?

Retour au gîte « les Marmottes ».

J3 : Col d’Hurtières (1825 m).

Court transfert pour le Villard, où nous laisserons les voitures, plus bas dans la vallée.

Départ du Villard (936m) juste au début de la longue vallée de la Bonne. Montée en sous-bois. Nous serons au frais pour affronter les raidillons qui mènent au large col d’Hurtières. Au sommet, surprise, la paysage change : point de vallée encaissée, mais une vue dégagée sur le Trièves et le Champsaur. A nos pieds la route et le sanctuaire de la Salette. Aurons-nous la motivation de continuer jusqu’au sommet du Gargas (2208 m) pour traverser sur le col de l’Etrepat ou ferons-nous simplement demi-tour pour redescendre sur Gragnolet par l’un des multiples sentiers ? Pique-nique au col… ou au sommet du Gargas avant de redescendre.

 

Cotations

J1 : Niveau 3 – Difficulté 3 / dénivelé + 1100 m
J2 : Niveau 3 – Difficulté 3 / dénivelé + 1300 m
J3 : Niveau 3 – Difficulté 3 / dénivelé + 900 m

Équipement

Habituel : bâtons, sac à dos, vêtements chauds, bonnes chaussures, lunettes de soleil, crème solaire, en-cas énergétiques, boissons.

Prévoir 3 pique-niques pour les 3 repas de midi. Pas de commerce à proximité.

Intendance commune à organiser au préalable pour les 2 repas du soir et les 2 petits-déjeuners (pas de demi-pension au gîte ni de service de restauration à proximité).

Pour le soir : sac à viande, chaussons, nécessaire de toilette (douches au gîte).

Animateurs

Catherine (07 68 73 00 46) et Denis (06 82 74 43 46)

Tarif

22 € par personne, comprenant uniquement les 2 nuitées.

Covoiturage

27 € à remettre à votre chauffeur sur la base de 4 personnes par véhicule au départ de Lyon

 

 

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Week-end dans le Valbonnais – Col d’Hurtières, col de la Muzelle et lac Labarre
Limité à 12 participants, animateurs compris.

Tarif : 22 € (comprenant uniquement les nuitées du vendredi et samedi soir)

personne végétarienne  oui  non

Non compris repas du samedi soir (repas partagé)

Inscription sur l’espace adhérent  avant  le 05 juillet 2019.

Bulletin et règlement à retourner par courrier à :
Bernard DUBOUCH
26 rue Camille Roy
69007 LYON

accompagné de votre règlement par chèque bancaire à l’ordre de GTA Handic’Alpes
Si vous réglez par virement, merci de prévenir Bernard par mail (dubouch.bernard@neuf.fr) en indiquant le nom du séjour et le montant

Inscrit : …….nombre de personne(s) 

Nom……………………………………..Prénom …………………..

Nom……………………………………..Prénom …………………..

Nom……………………………………..Prénom …………………..

Règlement par :

o   Chèque bancaire                                  o   Virement

 Fiche d’inscription à retourner au plus tard le 05 juillet 2019

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