Chartreuse / Les 3 Cols
Reportage
Comme d’habitude, c’est à 7h que nous nous retrouvons sur le parking à Parilly. Nous sommes 9 à partir, donc on fait deux voitures.
Nous prenons l’autoroute en direction de la Chartreuse, et nous faisons notre petite halte habituelle à Pont de Beauvoisin, pour prendre un café dans NOTRE bar. La cloche de l’église sonne 8h quand nous nous arrêtons.
Puis nous repartons pour retrouver les quatre participants venus de Chambéry.
Nous serons donc 13 en tout, dont 4 DVs (plus ou moins !!!)
Nous respectons presque l’itinéraire prévu par Jean sur sa fiche, à savoir : au départ de la Correrie, plutôt que de prendre la route goudronnée qui mène au monastère de la Grande Chartreuse, nous empruntons un sentier en forêt qui nous permet d’arriver sur le monastère par le haut et de profiter d’une vue plongeante sur celui-
Le temps n’est pas radieux et il fait froid, mais il ne pleut pas et il n’y a pas de vent, tant que nous cheminons dans la forêt !!!
Nous montons doucement sur une neige bien tassée.
Autour de nous, le gel a formé des petites aiguilles de glace suspendues aux branches des sapins. Mon guide, Pascal Michel, est émerveillé et ne se lasse pas de les admirer et de me les décrire. Elles ne sont pas le prolongement des aiguilles de sapins proprement dites, mais ce sont plutôt de petites aiguilles de glace parfaitement autonomes. Il ne manque qu’un petit rayon de soleil pour les faire scintiller, au risque, bien sûr, de les faire fondre ! Pour une fois, voyants et DVs sont sur un pied d’égalité pour imaginer ces aiguilles de glace étinceler dans la lumière….
Puis ce paysage féérique laisse place à l’immensité du plateau lorsqu’on arrive au col de l’Aliénard, en plein brouillard. Les arbres étant plus rares, un vaste espace s’offre à nous, tout blanc, à perte de vue.
La délicate dentelle de glace a été remplacée par de gros volumes de neige qui alourdissent les branches, les faisant ployer sous leur poids.
A 13h passé, les estomacs crient famine et nous faisons une pause pour nous restaurer, au bord du chemin. Chacun s’empresse de sortir son piquenique sans trop exposer ses doigts au froid. Les thermos de thé, café ou soupe surgissent de partout ! Nous ne traînons pas. Après un coucou téléphonique collectif à Sandra, exilée à Vichy, nous repartons vite, histoire de ne pas trop nous refroidir, et nous arrivons rapidement au col de la Ruchère, sans avoir vu passer le Tracol, au grand étonnement de Jean !!!
Après le col, nous redescendons sur Bourdoire et Le Réservoir, en passant à la chapelle ND de Casalibus.
Au retour, comme à l’aller, nous pouvons admirer le monastère sous un timide rayon de soleil. Mes deux guides se donnent beaucoup de mal pour me le décrire avec précision.
Il s’agit d’une enceinte en pierre entourant plusieurs corps de bâtiments assez hauts. Les toits sont très pentus, ce qui laisse supposer un enneigement annuel important, et sont couverts d’ardoises très sombres. Au sommet de ces toits se trouvent des petites tourelles, certaines carrées, d’autres rondes, elles-
L’ensemble est assez compact, harmonieux, quelque peu austère. Mais on ressent une grande sérénité due, sans doute, à la présence des arbres qui entourent les bâtisses, mais aussi et surtout à l’isolement complet dans lequel se trouve ce monastère. Le bruits de la civilisation semblent très éloignés…
Après avoir retiré les raquettes, je fais une belle chute sur une plaque de glace qui me ramène brutalement à la réalité ! Des bleus et des hématomes, mais rien de grave.
On regagne les voitures vers 16h. On n’a pas musardé aujourd’hui !
On sera de retour à Lyon vers 18h. Pas mal pour une boucle qui faisait malgré tout 860m de dénivelé au total !
Merci Jean pour cette sortie que je n’avais encore jamais faite.
Ce bol de fraîcheur dans ces lieux paisibles nous a redonné la pêche !
Joce V.