Séjour Bretagne Sud

SAMEDI 31 AOÛT – DIMANCHE 8 SEPTEMBRE

LA BRETAGNE : QUIBERON + BELLE-ÎLE-EN-MER

Il faut vraiment être très motivé pour traverser toute la France pour aller randonner, mais on l‘est, à GTA. Nos accompagnateurs et organisateurs sur place, Didier et Christine, viennent de Quimper, mais les autres viennent de Paris, de Lyon, de Marseille, d’Aubagne et la Ciotat.

Le trajet est donc très long, parfois sur deux jours, mais le noyau dur se regroupe en gare de La Pardieu le samedi 31 août à 6h du matin pour enchaîner trois trains, plus ou moins à l’heure mais qui nous mènent à bon port au final. Pas tout à fait dans un port, d’ailleurs, mais somme toute tout près de la mer, pour notre première halte, sur la Presqu’île de Quiberon.

LES RANDONNEES

Il serait fastidieux de développer ici le déroulé de chaque journée, je vais simplement donner les points de départ, d’arrivée et points d’intérêt.

Dimanche 1 septembre : Tour de la Presqu’île de Quiberon, par l’intérieur entre les maisons, à l’allée, le long de la Côte sauvage ouest, pour le retour.

Autour de 20 km sur du plat.

Lundi 2 septembre : Carnac, temps pluvieux. Ces gros rochers, Dolmens et Menhirs, sont vraiment spectaculaires, et nous, personnes DVs auront la chance de pouvoir en toucher des maquettes dans l’office de tourisme.

On n’apercevra la mer que du haut d’un tumulus que nous gravirons.

Moins de 20 km, terrain plat dans la campagne.

Mardi 3 septembre : journée de transfert. Bateau jusqu’à l’île.

Piquenique sur les pelouses de l’auberge de jeunesse, puis balade en ville jusqu’à la forteresse Vauban, le port, le centre-ville. Temps libre, flânerie, shopping, bref, journée oisive et agréable.

Mais le soir, premier apéro convivial dans notre patio.

Mercredi 4 septembre : première section du sentier côtier autour de l’île. De l’auberge de jeunesse jusqu’au Phare des Poulains.

A partir de ce jour-là, un bus nous déposera à notre point de départ pour nous récupérer à notre point d’arrivée.

Il pleut pas mal le matin, mais le temps se lève ensuite, Nous longeons la mer à marée basse, et traversons des zones de forêts. Nous piqueniquons au Sauson, près d’une digue.

Un peu moins de 20 km et 540m de dénivelé, sur du terrain cabossé, qui monte et qui descend le long de chaque crique que nous contournons.

Jeudi 5 septembre : Du Phare des Poulains à Grand Phare.

Toujours sur le chemin côtier, mais nous longeons des falaises à pic qui offrent un paysage totalement différent de la veille.

On piquenique à la plage du Donnant où plusieurs personnes se baignent, tout en admirant une méduse tracée par un artiste dans le sable, à l’aide d’un râteau. Somptueux exemple du « land art » copieusement photographié !

On passe, pour finir, devant les Aiguilles de Fort Cotton, peintes à maintes reprises par Monet, qui se laissent également mitrailler.

Toujours à peu près la même distance.

Vendredi 6 septembre : Grand Phare jusqu’au Grand Cosquet.

Il pleut jusqu’à 15h environ, plus ou moins fort selon le moment. Paysage toujours aussi beau malgré l’absence de soleil.

Pour piqueniquer on se retranche dans la forêt où de grands arbres nous procurent une meilleure protection contre la pluie, bonne idée !

On va jusqu’à la Pointe Pouldron, où j’entends la mer tout autour de moi, c’est magique !

Samedi 7 septembre : Le Grand Cosquet jusqu’à la Plage de Grands Sables. Beau temps, mais avec quelques nuages pour embellir le ciel !

On passe à la Pointe du Skeul, et dans un village avec une jolie chapelle, typique de Bretagne, puisque la décoration se compose de bateaux suspendus au plafond.

On atteint ensuite la Pointe de Kerdonis et le phare du même nom.

LES HEBERGEMENTS

Ils sont au nombre de deux. Nous passerons trois nuits dans un centre de vacances, sur la presqu’île de Quiberon, quasiment les pieds dans l’eau.

Nous disposons de plusieurs chambres, pour deux, trois ou quatre personnes, avec salle de bains privative. Nous bénéficions d’une pièce pour nous retrouver, et déguster nos tisanes, le soir, car n’oublions pas qu’à GTA, la moyenne d’âge a fâcheusement grimpé ces dernières années…

Nous avons également une salle à manger et une cuisine où nous réchauffons nos repas apportés chaque soir par notre hôte. Le long de la table de la salle à manger il y a deux rangées de chaises, dont l’une permet de dîner face à la mer, sur laquelle de somptueux couchers de soleil offrent un spectacle exaltant. Pour ceux ou celles installés dos à la mer, l’exaltation se fait par procuration.

Les repas sont assez variés et copieux.

Le second hébergement, qui se situe sur les hauteurs de l’île de Bel-Île-en-Mer, est une auberge de jeunesse qui présente une architecture très particulière.

Si l’extérieur est accueillant, avec ses pelouses, tables et chaises longues pour se prélasser, le bâtiment où nous dormons n’est pas très lumineux. En effet, il s’agit d’un large couloir type patio, avec des tables et des chaises et quelques plantes vertes, éclairé par deux fenêtres au plafond, sur lequel s’ouvrent nos chambres des deux côtés. Chacune d’elles dispose d’une porte et d’une fenêtre, qui ouvrent toutes sur ce patio. Pas d’ouverture sur l’extérieur, donc, si ce n’est une porte au bout du couloir. Chaque chambre de deux lits superposés possède un lavabo, mais les sanitaires sont au bout du couloir.  

Ce genre de bâtiment surprend plus d’une personne, visiblement ! Cela s’explique peut-être par le fait qu’il servait autrefois de centre pénitencier pour enfants…

Les repas sont servis dans un grand réfectoire, avec d’autres groupes. Je ne m’attarderai pas sur la quantité et qualité des repas qui n’ont pas fait l’unanimité.

LES ALIGNEMENTS

Le lundi 2 septembre, est, comme écrit plus haut, le jour des alignements. Il s’agit bien sûr, des alignements de Dolmens et de Menhirs de Carnac, devant lesquels nous passons toute la journée, mais la thématique va bien plus loin ce jour-là.

En effet, nous traversons un champ de maïs, dont les alignements des tiges nous interpellent.

Puis, l’alignement des hirondelles sur un fil électrique attire le regard de certains d’entre nous, et nous obligent à nous concentrer sur ce qu’on est venu admirer !

Pour respecter la thématique, nous formons un long alignement sur un banc au moment du piquenique !

Pui, sur le chemin du retour, nous ne pouvons pas manquer « l’Alignement », nom donné à un hôtel devant lequel nous passons. (Il fallait y penser ! au nom, je veux dire !!!)

Finalement Didier suggère d’aligner les bouteilles de cidre dans le bar où nous buvons un verre pour nous désaltérer en fin de journée, Didier qui, lui-même, risque fort de se faire aligner car sa voiture est mal garée !

Points d’intérêt

Ils sont nombreux pendant cette semaine, presque tous naturels offerts par la nature ou la topographie.

Tout d’abord, l’arche sur la mer, sur la côte ouest de la presqu’île de Quiberon, le dimanche 1 septembre qui fait une jolie photo, échangée par téléphone.

Les innombrables criques toutes plus belles les unes que les autres, que nous longeons des journées entières. Tout le monde n’est pas d’accord sur la beauté des plages et ports à marée basses, certains les trouvant désolés avec leurs bateaux penchés comme échoués sur le sable, tandis que d’autres leur trouvent un certain charme malgré tout.

Et que dire du ciel très bleu, parsemé de nuages aux formes curieuses qui laissent vagabonder l’imagination, ou au contraire, bien gris, déployant toute une gamme de nuances qui font la joie des photographes.

Mais le ciel n’a pas le monopole des couleurs, évidemment, puisqu’il reflète la mer

 Et sa palette de teintes, variant du bleu turquoise au vert émeraude, en passant par des nuances de gris plus ou moins sombre.

Et bien évidemment, la végétation qui borde notre sentier apporte pour sa part, ses nuances de vert intense. Aurait-‘elle un quelconque rapport avec les précipitations abondantes qui arrosent cette région ?

Verts comme les arbres variés : châtaigniers, pins, cèdres, cyprès, chênes. La bruyère colonise la lande de rose, les éléagnes parfument notre itinéraire, également décoré d’ajoncs, de tamaris et de bien d’autres espèces végétales.

Et, puisque nous avons la chance d’avoir notre ornithologue sur place, en la personne de Marie, nous découvrons les oiseaux de l’île. A commencer par les mouettes et les goëlands qui accompagnent le chant des vagues.

Et d’autres oiseaux moins connus pour nous, tel que le Traquet Motteux, (reconnaissable à son croupion blanc), le Crave à bec rouge, la Bouscarle Setti, et l’Huîtrier Pie, espèces dont je n’avais jamais entendu parler…

Quelques curiosités aussi côté mer, tels que de magnifiques rochers dont l’un d’entre eux ressemble à une trompe d’éléphant, le vendredi, ou les Aiguilles de fort Cotton, déjà évoquées, ainsi qu’une jolie grotte qui aurait pu nous abriter, à marée basse.

Mais le clou de la semaine nous est offert le dernier soir, le samedi 7, tandis que nous attendons les baigneurs sur la plage de Grands Sables. Il s’agit d’une trombe marine qui descend du ciel, sur laquelle tous les yeux convergent tant elle est spectaculaire et inhabituelle. S’en suit un joli arc-en-ciel, scindé en deux. Tout l’horizon est gris, à l’exception de la plage de l’île de Houat, face à nous, toute baignée de soleil. Spectacle magique pour notre dernière soirée en bord de mer, soirée qui se couronnera par une sortie crêperie.

Et n’oublions pas notre Jean-Daniel, rencontré à Quiberon le premier soir, haut en couleur, qui nous livre sa vie mouvementée et vient boire un pot avec nous le lendemain. Il fait l’objet de discussions inépuisables, qui ne tarissent qu’en fin de semaine !

Dernier petit clin d’œil aux baigneurs qui ont été nombreux tout au long de la semaine, avec, en tête, Christine C., qui, comme d’habitude a battu tous les records d’endurance, aux aurores, l’après-midi, le soir…. Mais plusieurs personnes l’ont accompagnée à maintes reprise !

Très belle semaine, donc, aux paysages variés et somptueux, à la météo changeante mais agréable, aux personnalités contrastées et stimulantes…

Merci aux organisateurs pour ce joli séjour. D’abord à didier et Christine L. qui nous ont invités dans leur région, à Bernard, qui s’est occupé de toute la logistique, y compris de notre mini-bus bien utile sur la presqu’île de Quiberon, à Michel pour le casse-tête qu’a représenté l’achat des billets SNCF avec toutes les cartes de réduction de chacun.

Et merci à tous nos accompagnateurs qui nous ont guidés sur ces chemins escarpés, en veillant toujours à notre sécurité.

Merci à tous et toutes pour ce partage, ses échanges fructueux, cette belle escapade iodée.

Jocelyne BRIGGS