Semaine GTA 1 – Une étoile en Haute-Tarentaise
Reportage
Cette année, l’organisation de la traditionnelle semaine itinérante GTA au mois d’août dans les Alpes s’est trouvée bien contrariée et compliquée par cette maudite Covid 19. Michel, qui nous avait initialement concocté un périple en Haute-Maurienne, s’est vu contraint, face aux conditions d’hébergement peu engageantes annoncées par les différents refuges, de changer son fusil d’épaule. Abandonnant le classique principe de randonnée itinérante, on s’est donc rabattu sur une semaine en étoile, et Michel, toujours plein de ressources, nous a rapidement trouvé, en guise de camp de base, l’auberge de Valezan, près de Bourg Saint Maurice, où la GTA avait fait étape en 2008, lors de son itinérance entre Les Contamines et Aussois.
C’est donc le samedi 8 août en fin d’après-midi que les 15 participant(e)s (et Christian, en invité surprise) se retrouvent avec plaisir sur le terrasse de l’auberge, autour d’un verre, avant de prendre possession du gîte qui nous est réservé au 2e étage.
Et exceptionnellement, le repas du soir sera servi dans la salle commune du gîte, car l’auberge accueille ce jour-là une fête familiale de baptême, dont les échos se prolongeront tard dans la soirée, empêchant certain(e)s de s’endormir avant une heure avancée…
Le lendemain, après un petit déj’ servi à partir de 8h30 (pas franchement matinaux, les aubergistes !), la troupe se met en route pour une première randonnée de mise jambes proposée par Jean, du côté du Beaufortain. Au programme, le col de Génisses et le col de la Grande Combe, sur le GRP du Tour du Beaufortain, au départ du hameau de La Pesée, que l’on rejoint après une navette d’une vingtaine de kilomètres. Ça sera hélas une constante (ou presque) lors de ce séjour, que de devoir commencer et finir les journées par des transferts en voiture. Bon, d’un autre côté, ça permettra de randonner léger, d’avoir une douche chaude et gratuite tous les soirs, de se ravitailler régulièrement en bières et en fruits frais, et à Jean d’apporter sa guitare et d’animer les soirées (pour les plus résistant(e)s !). Bref, on attaque enfin vers 10h. La randonnée enchaîne tranquillement pistes et sentiers dans les alpages. La traversée d’un grand troupeau de vaches en estive éveillera quelques craintes chez certaines. Plus loin, Laura touche pour la première fois des linaigrettes.
Nous poussons un peu au-delà du col de la Grande Combe, pour pique-niquer en surplomb du col du Cormet d’Arèches et du lac de Saint Guérin. Les alpages sont constellés de gentianes pourpres, et le massif du Mont Blanc étincelle à l’horizon.
De retour aux voitures à 17h, après cette chaude journée, les plus courageux se trempent les pieds avec un plaisir quelque peu masochiste dans l’eau glacée du torrent qui borde le parking.
Le soir, après le souper, on se concerte sur le programme du lendemain. Michel ayant dans la tête d’effectuer dans la semaine l’ascension de la Grande Sassière (3747m, avec 1500m de dénivelé), et avec des prévisions météo qui laisse entrevoir une possibilité de créneau favorable pour le surlendemain, on se dit qu’il faudrait faire demain une rando préparatoire avec un minimum de 1000m de dénivelé. Le choix se porte sur l’Aiguille Grive (2578m), en Vanoise, au-dessus de la station des Arcs, que nous voyons en face de nous, de l’autre côté de la vallée. Allez, vendu !
Lundi matin, la troupe se téléporte à Plan Pesey et s’élance sur les coups de 9h30 (on progresse !) sur un sentier en balcon en direction de la chapelle baroque ND des Vernettes, avec en point de mire, de l’autre côté de la vallée, la pyramide parfaite de l’Aliet. Nous admirons longuement les magnifiques fresques aux couleurs vives qui décorent l’intérieur de la chapelle, mais trêve d’extase mystique, il est temps d’attaquer les choses sérieuses. En route pour le col d’Entreporte (2389m) ! Une bonne montée en forêt, puis un sentier balcon qui joue aux montagnes russes et nous amène au pied des lacets qui donnent l’assaut final au col, surplombés par les escarpements ocre de l’Aiguille Rousse. Rendus au col, il nous reste encore 200m pour atteindre l’Aiguille Grive, mais nous voyons qu’il pleut en face de nous sur le Mont Pourri et le Dôme de la Sache, et nous hésitons… Nous décidons finalement de ne pas prendre de risques, de pique-niquer et de redescendre en espérant que les nuages ne viendront pas trop vite sur nous. Nous rejoindrons les voitures au sec et apprendrons, de retour à l’auberge, qu’il a plu à Valezan ! Bon, c’est raté pour les 1000m, mais les prévisions météo pour le lendemain étant moins favorables, nous abandonnons le projet de la Grande Sassière et le reprogrammons pour samedi, au grand dam de Sandra qui doit nous quitter jeudi en fin d’après-midi ! Pour nous consoler, Bernard achète des pastèques. Et il pleuvra fort et longtemps dans la nuit…
Mardi matin, le fond de la vallée de l’Isère à nos pieds est noyé sous une mer de nuages, que le soleil montant va rapidement dissiper. Nous repartons côté Beaufortain pour le tour du Mont Rosset par le col de la Charbonnière, avec l’espoir secret de retrouver les hallucinants parterres de linaigrettes que nous avions admirés autour du lac de la Portette en 2008. Nous partons à 9h de la chapelle St Guérin et attaquons la montée progressive vers le refuge de la Balme en suivant le torrent. La Pierra Menta apparaît enfin ; sa silhouette est moins impressionnante que le profil de dent de requin qu’elle arbore lorsque la voit depuis le refuge de Presset. Nous passons le refuge de la Balme et poursuivons la remontée du vallon en direction du col du Bresson et du refuge de Presset, puis nous bifurquons vers l’ouest et le col de la Charbonnière, laissant la Pierra Menta à main droite. Nous atteignons le col, sans avoir à traverser de névés, et nous faisons notre pause pique-nique, avec pastèque au menu. Jean ne trouve pas mauvaise l’association pastèque – semoule ! Bernard « Monsieur Plus » profite de la pause pour escalader la pointe de Cerdosse qui surplombe le col de 100m ! Nous redescendons sur le lac de la Portette. Une vipère s’enfuit à l‘approche de Francis ! Les linaigrettes sont bien au rendez-vous ; pas autant qu’en 2008, mais pas mal quand même. Jean est un peu déçu ; il ne retrouve le caractère magique qui l’avait impressionné à l’époque ; peut-être est-ce dû au gris du ciel, très chargé en ce début d’après-midi…
On s’arrête au chalet d’alpage du mont Rosset pour acheter un délicieux Beaufort de 24 mois d’affinage et admirer, vautrés dans leur enclos, une dizaine de gras cochons bien rose faisant la sieste au soleil ! Puis, pour éviter la longue et fastidieuse piste en lacets du retour vers la chapelle St Guérin, Jean improvise et entraîne le groupe sur le sentier des bergers : une vague sente très raide qui descend dans une végétation touffue, et dont la trace n’est pas toujours facile à identifier… Il doit y avoir longtemps que les bergers ne sont pas passés par là ! Le doute commence à poindre, et l’on se dit que si jamais il faut remonter… Quelques glissades sans conséquence plus tard, nous finissons par retomber sur un sentier bien tracé et l’on retrouve finalement la chapelle, ouf ! Mais bon, il fallait y croire ! Pas dégoûtés pour autant, Laura et Bernard « Monsieur Plus » décident de rentrer au gîte à pied par le GR ! Laura s’inquiètera bien un peu au début que le chemin qui devrait normalement descendre ne fasse que monter : « Tu es bien sûr Bernard que nous sommes dans la bonne direction ? Mais oui, t’inquiète ! ». 5 minutes plus tard : « Tu es bien sûr Bernard que nous sommes dans la bonne direction ? ». Ils nous retrouverons sans problème au gîte une heure plus tard. Ce soir, le groupe s’est agrandi avec l’arrivée d’Hélène et de Sylvie, qui resteront jusqu’à jeudi.
Mercredi matin, le ciel est bien dégagé. Nous filons jusqu’à Sainte Foy Tarentaise et bifurquons vers La Masure, jusqu’au parking de Pierre Giret. Objectif du jour : le lac du Petit (2400m), par la chapelle Saint Pierre et le refuge du Ruitor. En gourmand(e)s assumé(e)s que nous sommes, on s’arrête au refuge pour passer commande des tartes aux myrtilles que nous comptons déguster au retour. On repart, et un petit groupe abandonne temporairement le gros de la troupe pour monter se recueillir, sur les hauteurs du hameau de la Sassière, devant le cairn édifié à la mémoire de Patrice Bret, notre ami guide de haute montagne, l’organisateur et l’accompagnateur de nos inoubliables sorties glaciaires, disparu accidentellement en Italie en 2016.
Après le plateau du Ruitor, ça commence à monter sérieusement ; les 200 derniers mètres sont plus raides et techniques, avec des blocs et une traversée de torrent un peu délicate. Nous laissons Sylvie et Hélène à cet endroit stratégique et poursuivons jusqu’au lac du Petit et son petit frère (le petit lac du Petit !). Pique-nique (avec pastèque, œuf corse !), baignade traditionnelle pour Christine « même pas froid », sieste pour les plus courageux, un dernier regard aux Dents Rouges et on redescend. On reprend au passage Sylvie et Hélène et on file dare-dare vers le refuge du Ruitor, en guettant l’orage qui monte à notre rencontre et qui s’abat malheureusement sur nous avant d’avoir pu atteindre le refuge ! Valse des parapluies et des capes de pluies… Réfugié(e)s dans… le refuge (!), on n’en apprécie que mieux les délicieuses tartes qui nous y attendaient sagement ! Mais la pluie diminue puis cesse, il est temps de retourner aux voitures.
Jeudi matin chagrin ; il pleut et on temporise. Enfin la pluie s’arrête, mais le temps reste incertain, alors on improvise et on part du gîte à pied pour une promenade « à la carte » plus pastorale que montagnarde de quelques heures sur les hauteurs de Valezan. On passe à la Croix du Chatelard, avec sa jolie table d’orientation, et on poursuit de hameau en hameau jusqu’à la croix d’Arcénieux avant de commencer à redescendre. Retour à l’auberge à 12h30 et repas. Après-midi libre. Je crois bien qu’il a plu. En fin d’après-midi, Sylvie, Hélène et Sandra nous quittent et prennent le chemin du retour. Nous apprendrons que le retour de Sandra en train n’a pas été de tout repos, un arbre ayant voulu traverser la voie ferrée entre Aix-les-Bains et Annecy !
Vendredi matin, une épaisse mer de nuage recouvre le fond de vallée, mais chez nous il fait beau et on décide de faire la rando des 5 lacs, au départ du fort de la Platte qui domine Bourg Saint Maurice du haut de ses 2000m, côté Beaufortain. Le trajet d’accès au parking du départ en lui-même est une petite épreuve (avec piste en lacets cahoteuse et croisement de camion de ramassage de lait) pour laquelle Betty cède volontiers son volant à René !
Du fort, on remonte tranquillement la piste vers le col de la Forclaz, après quoi le sentier nous conduit de lac en lac, avec, par ordre d’apparition à l’écran : le lac Esola, le lac Riondet, le lac Cornu, le lac Verdet et le lac Noir. Nous avons bien mérité notre pique-nique ! Après, pendant que Christine « toujours pas froid » fait trempette à l’ombre d’un névé et d’autres la sieste, quelques courageuses et courageux montent jusqu’à la crête qui ferme le vallon et surplombe sur son autre versant la combe de la Neuva, que nous avions remontée l’année passée en direction du col du Grand Fond pour rejoindre le refuge de Presset.
Puis l’on refait le chemin à l’envers, savourant lac après lac le spectacle somptueux que la nature nous offre. De retour au fort, arrêt obligatoire pour goûter et faire provision des fromages qui y sont fabriqués : le Beaufort 24 mois est une vraie tuerie (encore meilleur que celui de la ferme du Mont Rosset, c’est dire !), sans parler des tommes de vache et de chèvre. Ça promet de de fleurer bon dans les voitures au retour à la fin de la semaine ! Pendant que chacun fait ses emplettes, une grasse truie noire fait placidement la sieste sous une table revêtue d’une toile cirée rouge à pois blancs ; le tableau est pour le moins cocasse. Christine en oubliera son téléphone, ne s’en apercevra qu’une fois rentrée au gîte, et aura droit de faire avec Francis un deuxième aller-retour pour aller le récupérer. Inutile de dire que, vu la longueur du trajet, nous ne les avons pas attendus pour commencer à souper, ah mais !
La météo confirme que demain il fera beau, donc le projet Grande Sassière est lancé. Bernard qui l’a déjà gravie la semaine précédente (quelle santé !) nous a rassurés sur la faisabilité. Il reste maintenant à négocier avec nos hôtes la question du petit déjeuner, car il n’est pas envisageable de faire cette longue et exigeante rando en prenant le petit déj’ à 8h, avec derrière 3/4h de route pour rejoindre le point de départ ; pas envie de redescendre à la frontale ! Nos hôtes acceptent sans rechigner de nous mettre à disposition toutes les denrées nécessaires le soir dans la salle commune du gîte, et nous nous débrouillerons pour la préparation des boissons chaudes. Jean guettera avec anxiété jusqu’à minuit passé la fin du service du restaurant et le bruit des pas à l’étage le rassurant sur la livraison convenue, après quoi il pourra s’endormir pour une courte nuit, le lever étant programmé à 5h !
Samedi 15 août, 5h du mat’ : tout le monde se lève, sauf Betty et Hélène qui ne se sentaient pas de gravir les (presque) 1500m de dénivelé de la Grande Sassière, le plus haut point d’Europe accessible sans équipement d’alpinisme. On attaque le petit déj’… tiens, où est Michel ? Dans son lit ! Il n’avait pas entendu le réveil !
Après un bon petit-déjeuner et une petite heure de route, notre groupe de 11 se retrouve sur le parking du barrage du Saut à 2280 m d’altitude. Le soleil n’est pas encore levé, il fait 7°C, Bernard est déjà en débardeur, et le ciel est parfaitement bleu, sans un nuage à l’horizon.
A 7h10, le groupe se lance sur un chemin plutôt agréable, et très vite la pente se fait de plus en plus raide. Quelques edelweiss nous saluent au passage. On monte lentement, à environ 250m/h ; Michel se dit qu’à cette allure on n’arrivera jamais au sommet et décide de prendre la tête du groupe et d’accélérer un peu. Après un passage assez délicat sur une dalle, où il faut mettre les mains, il attend un peu pour un regroupement. Guy, guidé par Christine, arrive et enchaîne sans attendre. Michel décide de les suivre, par sécurité ; pas question de les laisser partir seuls. Ces deux-là n’ont jamais fait que le Mont Blanc ensemble… !
Après un passage plus difficile dans les rochers, les voilà sur un large replat à 3000 m, Cette fois, ils décident d’attendre le reste du groupe, mais au bout d’une vingtaine de minutes, toujours personne en vue ! Ils repartent sur la crête, longeant le glacier de la Sassière sur la gauche, et avec le soleil, très gênant, en face d’eux. Ils galèrent un peu dans des passages difficiles, et il y a beaucoup de monde. Il y a même un groupe de vététistes qui montent avec leur VTT sur leur dos ! Arrive un passage verglacé, pas le moment de prendre des risques, alors on ralentit un peu. Les 3 arrivent au pied de la dernière butte. Un dernier effort et les voilà au sommet à 11h25.
Le spectacle est grandiose !!! Une vue panoramique magnifique à 360° sur toutes les Alpes françaises, suisses et italiennes, le Mont Blanc, le Cervin, le Mont Rose, le Grand Paradis, la Grande Casse, le glacier de Tignes, le Mont Pourri et l’impressionnante calotte glaciaire de la Vanoise ! Le ciel au-dessus d’eux est parfaitement dégagé, alors que tous les sommets à l’horizon sont surlignés de cumulus de beau temps !
A 12h30, Lise, Laura et leurs accompagnateurs les rejoignent dans la cohue du sommet ; même Francis, qui craignait de devoir s’arrêter en route en raison du mal des montagnes auquel il est généralement sensible au-delà de 3500m ! On se congratule, on se photographie et on pique-nique à 3747 m d’altitude, en savourant ce panorama exceptionnel ! Génial ! A cette altitude, le paquet de chips est gonflé comme une outre !
Les vététistes redescendent leur vélo au pied de la dernière butte et un des leurs l’enfourche pour une descente de folie sur le glacier de la Sassière. Après une pause bien méritée, nous entamons à notre tour la descente vers 13h30. Nous allons mettre presque autant de temps qu’à la montée ; pour les déficients visuels (et pour les autres aussi, il faut bien l’avouer !), la descente est souvent plus difficile et délicate que la montée. Pour éviter les passages rocheux de la crête et histoire de tâter la neige, Bernard entraîne une partie du groupe sur le glacier, peu pentu sur le bas, sans aucun danger. Deux pauses pour reprendre des forces et profiter du paysage, et à 17h30, nous sommes de retour sur le parking ! Quelle journée fantastique ! Bravo à tous !
De leur côté, Betty et Hélène sont retournées à la chapelle Saint Guérin et sont montées jusqu’au refuge de Presset, avec retour par le col du Bresson, soit un bon 1000 m de dénivelé… A mon avis, elles seraient montées sans problème avec nous au sommet de la Grande Sassière !
Dimanche matin. Et voilà, c’est déjà fini. Il faut plier bagage, vider les frigos, ranger le gîte, récupérer nos derniers pique-niques, dire adieux à nos hôtes et prendre le chemin du retour. On a bien envisagé une dernière ballade vers le lac des Cornaches, mais ça se goupille mal : l’embrayage du « camion » de Francis montre des signes de faiblesse et il préfère rentrer directement à Annecy avec Laura. Nous montons vers le point de départ de la rando, mais la piste est en mauvais état et nous laissons les voitures au bord du chemin et continuons à pied ; arrivés au parking, nous « jardinons » un peu pour trouver le bon chemin et, sur les entrefaites, Lise accuse un petit coup de mou, alors nous abandonnons le lac des Cornaches et les 400m de montée restants. Dans une clairière, une table nous tend les bras, aussi décidons-nous de pique-niquer et de regagner tranquillement nos pénates.
Ainsi se termine cette semaine en étoile en Haute-Tarentaise, et en parlant d’étoile, je vous assure que cette semaine nous en a mis plein les yeux.
Et pour conclure ce compte-rendu, elles et ils témoignent :
Sandra (DV que Michel avait sollicitée pour écrire le compte-rendu)
« La GTA n’est pas pour moi un simple club de randonnée, mais avant tout une formidable aventure humaine qui m’apporte énormément de bienfaits et d’apaisement depuis maintenant quatre ans. Je viens y chercher avant tout des rencontres, des échanges, des fous rires, des discussions, des émotions, des confidences, des découvertes, avec des personnes visiblement heureuses de ce partage.
La montagne, aujourd’hui, je ne l’admire pas, je ne la prends pas en photo ; je la ressens, je la respire, je l’apprivoise, je la respecte. Elle m’offre la possibilité de me couper de la vie urbaine et de tester régulièrement mon sens de l’équilibre, ma réactivité, mon souffle, mon analyse et mes capacités physiques. J’aime écouter le cri de la marmotte, le chant des oiseaux, ressentir le vent, le bruit des cascades ou des ruisseaux, l’air pur que l’on ne trouve que là-haut…
Mais tout ceci ne se décrit pas pour moi à la journée ! Je suis incapable de dire exactement où nous sommes allés, quel massif, quels sommets nous avons vus, quelles fleurs nous entouraient, combien de dénivelé ou autres données plus ou moins précises.
Je peux par contre te raconter qui était là, avec qui j’ai marché, le plaisir que j’ai eu à converser et à rire, à apprendre des uns et des autres, à nous confier les uns aux autres…
J’ai savouré le plaisir de cette semaine en étoile qui change c’est vrai de la joie de l’itinérance et de ses refuges différents tous les soirs. J’ai apprécié le confort de ce gîte, d’avoir tout cet étage à nous, avec cette grande salle commune où nous avons pu stocker nos bières, et nos fruits frais à volonté qui font trop souvent défaut malheureusement sur les randos itinérantes…
J’ai souri de cette semaine particulière où, tout comme moi, certains étaient là à temps partiel, venaient, repartaient au gré de leurs envies ou de leurs possibilités. J’ai trouvé un côté réunion de famille qui m’a fait beaucoup de bien.
J’ai apprécié de rencontrer Jean-Pierre, le mari de Christine, dont nous avons si souvent entendu parler et qui, je l’espère, a apprécié de partager avec nous les moments de détente de nos journées.
Je suis heureuse d’avoir rencontré Hélène, dont le sourire et la douceur s’entendent à travers la voix et la gentillesse.
Et puis comment ne pas citer Bernard, qui a marqué cette semaine par ses attentions, son investissement, son enthousiasme, son énergie positive.
J’ai adoré taquiner Francis, notre Monsieur Gentil habituel, qui voyait son trône menacé… Lol !
Merci également à Betty qui a également énormément aidé au bon déroulement de nos repas.
Comme l’a si bien dit Lise : « avec GTA, je suis en vacances de mon handicap ». Mes journées au quotidien sont faites de concentration et de mémorisation de tout. Quand je suis avec vous, je débranche le cerveau – comme je le dis souvent – et je ne me relie qu’à mes sensations.
Ne me demandez pas de faire un résumé quotidien de ce que j’ai fait dans la journée, je n’y prendrai aucun plaisir et en serais bien incapable. Pour autant je suis toujours admirative et j’aime beaucoup lire les comptes rendus des uns et des autres, notamment ceux de Jocelyne B. qui m’épate toujours avec tous les détails qu’elle a pu glaner au fil de la journée. »
Laura (DV que Michel avait également sollicitée pour écrire le compte-rendu)
« Merci Michel pour l’organisation de la semaine en Tarentaise.
Lors de cette semaine, je n’ai pris aucune note, je ne pensais pas qu’il y aurait des devoirs !
Le seul résumé que je suis en mesure de faire, c’est : une super semaine de vacances à la montagne avec des gens sympas. »
Hélène
« Sandra, ton message est magnifique et personnellement il me touche beaucoup. Tu as exprimé avec une grande sensibilité ton ressenti et je peux dire que je partage totalement tes sentiments. Moi, pour qui ce séjour avec GTA a été une découverte, j’ai été totalement conquise par votre gentillesse à tous. Une très belle expérience, qui m’a confortée dans l’idée que le handicap n’était pas un obstacle.
Je reviendrai partager avec vous tous encore les rires et les émotions qui font le sel de la vie. »
Betty
« Ces différents témoignages sont très précieux et émouvants. Ils constituent à eux seuls de bonnes bases pour un bilan de ces journées et séjours. Cela vient éclairer très justement ce que nous partageons tous ensemble, avec ces échanges si riches humainement. Merci à vous. »
Bernard
« Hello les minettes de la semaine valezanaise ! Hello les mecs ! Heureux de vous lire, content d’avoir quelques news …
Le Bernard, quand il y a des cailloux, des montagnes à grimper, pas de soucis, il est à l’aise… Mais pondre un joli texte avec les bons mots, ce n’est pas le domaine dans lequel il s’éclate.
En tout cas j’ai bien apprécié votre franchise, votre façon de vous exprimer. Personnellement, je conçois que faire un flash-back journalier de ce séjour n’est pas une mince affaire. Mais juste pour le souvenir, pour éviter que nos activités dévorantes effacent de notre mémoire ces quelques jours merveilleux passés en votre compagnie, voici un petit résumé. […]
En tout cas, ce fut pour moi un grand plaisir d’apprécier les qualités de guide de Jean, les compétences de Michel pour les démarches d’organisation du séjour, et la sympathie de chacun de vous.
Dans ma tête, que de bons souvenirs de cette semaine où j’ai eu le plaisir de faire connaissance de Lise, du Guitou, et d’apprécier les compagnies de Sandra et de Laura. Et tout ça entrecoupé de chansonnettes, de bonnes rigolades, et d’une ambiance fort sympathique.
Un petit regret : que Jocelyne B. et Bernard D. n’aient pu partager cette semaine avec nous.
A bientôt pour de nouvelles aventures ! 😉 »
Jocelyne V.
« Hello Sandra ! Ton témoignage est précieux. Le compte-rendu de notre séjour peut contenir quelques précisions sur les randos effectuées, les lieux, les chemins parcourus… Mais le plus important, ce sont vos témoignages, le ressenti, l’évasion que tout le monde peut ressentir et particulièrement les personnes déficientes visuelles. C’est cela qui nous motive, ces rencontres, ces rires, cette affection les uns vis-à-vis des autres. C’est pour tout cela que GTA perdure dans le temps.
Merci beaucoup pour ton témoignage.
Merci Bernard pour ce retour. Cool ce flash-back ! Je like !
Cela rappelle de supers souvenirs à ranger précieusement dans notre boîte à bonheurs !
Nous avons bien fait de ne pas nous laisser intimider par ce Corona ! Merci Michel de ne pas avoir capitulé. Cette semaine a été un vrai plaisir pour nous tous, on le sent bien dans nos échanges. Merci à tous pour ces délicieux moments partagés. »
Christine
« Bravo à tous, comme d’hab’, car ce séjour a été un pur moment de bonheur pour moi ! Merci à Michel de sa persévérance qui a permis de maintenir notre semaine GTA, malgré le contexte difficile. Bravo à Jean de sa réactivité quotidienne quant aux choix des randos. Et félicitations à tous de cette bonne humeur et de cette envie de partage qui caractérisent tant nos petits groupes ! »
Francis
« Que de beaux textes, de magnifiques paroles, tellement pleines de vérités et de richesses. Merci à tous et surtout à toi Michel, et aussi à Jean, de nous avoir permis de vivre cette belle semaines, remplie de rires, de taquineries (n’est-ce pas, Sandra ? LOL !), d’échanges et de partages. Ça me comble énormément d’être le sac à dos de vos vacances, de pouvoir vous permettre ce relâchement phycologique, d’être le fruit de votre détente. Encore merci à tous. Vous tous aussi m’apportez énormément. »
Lise
« Quelle saveur particulière que ce cru 2019 de la traditionnelle semaine GTA ! Nous avons bien fait de ne pas nous laisser intimider par ce fichu coronavirus. Un grand merci à Michel de s’être démené pour trouver une solution de repli et à Jean de l’avoir secondé pour l’organisation des randonnées au quotidien. Comme Sandra l’a si bien exprimé, j’ai moi aussi toujours la sensation de me retrouver en famille lorsque nous partons marcher ensemble pour plusieurs jours. J’ai cette année en plus eu la joie d’accueillir dans le groupe mon amie Hélène et de faire la connaissance de Laura, Bernard et Jean-Pierre. Si j’ai eu au départ quelques regrets de délaisser l’itinérance, cette excitation de quitter chaque jour un lieu pour cheminer vers un nouvel ailleurs, avec son lot de surprise et de découvertes, mes regrets ont été bien vite comblé par le confort du gîte et le bonheur de chanter ensemble autour de la guitare de Jean. Le point culminant de la semaine restera pour moi l’ascension de l’aiguille de la Grande Sassière. Une deuxième pour moi, mais une première d’une traite depuis le parking. Je savais que je ne pourrai pas monter vite étant donné mon peu d’entrainement de la saison. J’avais même de sérieux doutes quant à ma capacité à arriver au sommet. Mais le jour J, en suivant le pas immuablement lent et régulier de Bernard, il était clair que c’était possible. Quelle n’a pas été mon émotion de nous trouver tous ensemble au sommet, y compris Francis qui craignait d’être vaincu par le mal des montagnes !
Merci à vous tous d’exister ! Je persiste et signe : avec GTA, je suis en vacances de mon handicap ! »
Jean, Michel, Sandra, Laura, Hélène, Betty, Bernard, Joce V., Christine, Francis et Lise
Description
8 août 2020 au 16 août 2020
Les inscriptions à cette randonnée sont fermées.
Heure de départ et lieu du rendez-vous de la randonnée
Le samedi 8 Aout 2020 à partir de 17 h à : Auberge « le VALEZAN » Chef lieu, Valezan 73210 La Plagne Tarentaise
Activité
Constituée d’une grande variété de paysages, la Tarentaise est un vaste espace propice à la randonnée aux milieux montagnards remarquables : alpages verdoyants, hameaux traditionnels, faune et flore emblématiques des Alpes. Elle est aussi le berceau de la vache tarine, dont la production de lait à haute qualité fromagère sert à la fabrication du Beaufort.
Vous logerez dans une superbe Auberge durant tout le séjour. Les randonnées se feront à la journée, avec parfois un court trajet en voiture.
Voici quelques randonnées proposées, le choix sera fait chaque soir pour le lendemain, en fonction de la météo et de la forme des troupes.
L’Aiguille de la Grande sassière Altitude 3747 m : dénivelé 1500 m distance 10 km 7 h 30 de marche
Lac du Petit et col du Tachuy : dénivelé 950 m distance 11 km 6 h de marche
Lac du Retour : dénivelé 650 m distance 6 km 5 h de marche
Refuge du Mont Pourri : dénivelé 1060 m distance 12 km 6 h de marche
Sentier des lacs : dénivelé 550 m distance 9 km 4 h de marche
L’Aiguille Grive : dénivelé 1050 m distance 12 km 6 h de marche
Lac Atin : dénivelé 9200 m distance 15 km 5 h 30 de marche
Circuit de la Gurraz par la Raie : dénivelé 1230 m distance 13 km 7 h 30 de marche
Moraine du glacier de La Martin : dénivelé 1160 m distance 10 km 7 h 30 de marche
Lac de Riondaz : dénivelé 1270 m distance 13 km 7 h 30 de marche
Col de la Sassière col de Monceti : dénivelé 1280 m distance 17 km 7 h 30 de marche
Cotations
Niveau : 3
Difficulté : 3
Durée : 8 jours de marche
Portage : uniquement vos affaires pour la journée
Hébergement : Auberge, dortoir de 8 et 10 places
Cartographie : IGN Top 25 – 3532ET Les Arcs La plagne – 3633ET Tignes Val d’Isère – Haute Maurienne
Equipement
un sac à dos pour la journée, un sac avec le reste de vos affaires pour la semaine, (pas de valise), des bonnes chaussures de montagne, des battons, une veste imperméable et coupe-vent, une polaire, une cape de pluie, une casquette ou un chapeau, crème solaire, lunettes de soleil, du linge de rechange pour la semaine, les draps sont fournis, une lampe frontale, vos affaires de toilette, une pharmacie personnelle, une boite étanche pour le pique-nique de midi, un gobelet, une gourde ou sac à eau au moins 2 litres, Et surtout n’oubliez pas vos masques !
Animateur GTA
Michel THEVENARD Téléphone : 06-30-27-05-99 mail : michel.thev@orange.fr
Tarif
460 € par personnes
Le prix comprend l’hébergement en Auberge et la pension complète du diner du samedi 8 au pique nique du dimanche 16 aout.
Frais de covoiturage au départ de Lyon : 34.00 € calculé sur la base de 4 personnes par voiture, à régler à son chauffeur .
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Bulletin d’inscription
Semaine GTA 1 – Une étoile en Haute Tarentaise – Du samedi 8 août au dimanche 16 août 2020
Séjour limité à 6 déficients visuels et 12 accompagnateurs
Inscription pour : …….. personne(s)
Nom : …………………………………………. Prénom : ………………………………………….
Nom : …………………………………………. Prénom : ………………………………………….
Nom : …………………………………………. Prénom : ………………………………………….
Inscription directement sur le nouveau site internet www.gtahandicalpes.fr avant le 6 juillet 2020. (ou par mail uniquement en cas de difficulté à contact@gtahandicalpes.fr )
Bulletin d’inscription et règlement à retourner par courrier à :
Bernard DUBOUCH
26 rue Camille Roy
69007 LYON
Tarif : 460 € / personne
Règlement (cocher l’option choisie) :
Inscrit(e) pour la Haute Maurienne, pas de règlement complémentaire
Règlement par chèques bancaires établis à l’ordre de GTA Handic’Alpes :
1 chèque de d’acompte de 140 €, qui sera encaissé à l’inscription.
1 chèque de de 320 €, qui sera encaissé fin juillet.
Règlement par virement :
1 virement d’acompte de 140 € à l’inscription,
1 virement de solde de 320 €, avant fin juillet.
Si vous réglez par virements bancaires, merci de prévenir Bernard Dubouch par mail ( dubouch.bernard@neuf.fr ) en précisant le montant et l’objet (semaine GTA 1 Une étoile en Haute Tarentaise)
Votre inscription ne sera validée qu’à réception de votre règlement.
Si vous avez un régime alimentaire particulier veuillez le préciser à l’inscription.